Le PLIB, interviewé par Marianne [4-5/10]

Au cours de l’Été 2020, le PLIB a été contacté par une journaliste de l’hebdomadaire Marianne afin de répondre à des questions en vue de la rédaction d’un article sur les libertariens français. Nous remercions Marion Messina de nous avoir donné la parole. Son article est disponible ici.

Néanmoins nous avons quelques points de désaccord avec la vision donnée dans cette article. Afin de permettre au lecteur de continuer à se forger sa propre opinion, nous avons décidé de mettre en ligne sous la forme d’une série, les 10 questions que Madame Messina et les 10 réponses que nous lui avons apporté.

logo Marianne

Question 4 : Le libertarianisme peut-il exister pleinement en France ou servir davantage de « force de proposition » ?

Des organisations existent déjà, qui tentent d’influencer les mouvements politiques déjà existants pour qu’ils aient une approche plus libérale sur divers sujets. Ces organisations sont déjà « force de proposition ». Le PLIB est un parti, et comme tous les partis, a pour vocation de formuler une contre-offre politique aux élections. Il ne s’agit plus d’influencer les décideurs en faisant du lobbying auprès d’eux, mais d’aller motiver directement les électeurs.

Question 5 : Le libertarianisme peut-il être dissous dans les organisations internationales ? N’est-ce pas plus plutôt le garant pour les États d’être pleinement souverains ?

C’est une question intéressante. Elle pose la question de la légitimité des institutions publiques internationales mais aussi nationales ou régionales ! Après tout, en quoi réside la souveraineté ? Qu’est-ce qui fait que des individus acceptent de faire nation ?

Il y a un principe intéressant, qui est celui de la subsidiarité. Plus exactement la subsidiarité la plus pertinente pour la liberté de chacun est la subsidiarité ascendante, où les individus se fédèrent par agrégation de plus en plus large pour traiter les problématiques. À problème communal, délibération et solution communale, à problème mondiale, délibération et solution internationale. La subsidiarité ascendante découle de la liberté d’association et permet d’adapter le poids de l’institution à la nature même de l’enjeu.

Ce principe de subsidiarité n’existe pas dans l’organisation politique française, où même quand on décentralise, le national conserve la capacité de contraindre les échelons administratifs inférieurs. Selon les traités internationaux que la France pourrait signer, elle pourrait se retrouver dans la même situation que ses régions ou départements. Toutes les leçons et conséquences doivent être tirées de cette organisation du pouvoir “qui émane d’en haut” plutôt que du peuple.

Ceci n’empêche pas les partis libertariens du monde entier de se retrouver au sein d’une organisation internationale l’International Alliance of Libertarian Parties (IALP) et d’y échanger sur leurs activités et expériences respectives. La France est d’ailleurs représentée au comité exécutif de cette organisation.

Partager cet article

Facebook
Twitter
LinkedIn
Email
Restez informé

Restez informé de l’activité du Parti Libertarien grâce à notre newsletter bimensuelle.

Nous suivre sur les réseaux sociaux :